13 Janvier 2021
Du 19 novembre au 17 décembre 2020, l’équipe du Pôle Éducatif des Rencontres Audiovisuelles est intervenue au sein de l’école maternelle de Wattrelos, au rythme d’une fois par semaine, pour sensibiliser les enfants aux différents sujets liés à l'usage des écrans, via plusieurs activités.
En effet, l’accès aux écrans se fait dès le plus jeune âge, et leurs connaissances en matière de numérique sont déjà flagrantes : la télévision, le téléphone portable ou les jeux vidéo font parties intégrantes de leurs vies. Les échanges avec les enfants ont montré par exemple qu’ils savent très bien utiliser YouTube, que la plupart regardent la télévision avant d’aller à l’école ou d’aller dormir, et certains, même s’ils sont rares, jouent déjà aux jeux vidéo, allant même jusqu’à consommer des jeux interdits aux moins de 18 ans comme GTA ou Call of Duty.
Une prise de conscience de la consommation des écrans chez les touts petits
Les enfants n’ont absolument pas conscience des impacts que peuvent provoquer les écrans. Quand on leur pose la question, ils admettent que les écrans peuvent être une source de conflit avec leurs parents, qu’ils se mettent en colère quand ils en sont privés, ou quand ils perdent aux jeux vidéo. C’est en mettant en avant certaines réactions physiques et mentales de leur part, comme de la frustration ou des maux de tête, qu’ils comprennent que tout ça peut être lié à l’utilisation des écrans.
Un enfant de 5 ans ne peut pas avoir le recul nécessaire sur sa consommation ni sur ce qu’il regarde, et il est souvent difficile pour un parent de doser face à un enfant qui pique une crise si on lui enlève un objet qu’il associe à de l’amusement. La discussion avec les intervenant·e·s a donc permis aux enfants de comprendre la raison de leur énervement post-écrans.
À travers des lectures de livres ou des activités manuelles, le but de ces séances était d’éveiller les consciences, mais aussi d’en apprendre un peu plus sur le monde de l’image. Les intervenant·e·s ont donné aux enfants un rôle actif en les poussant à créer leur propre contenu plutôt que d’être seulement consommateurs.
Une initiation aux films d’animation
La visualisation du film de Tiribi, la nouvelle maison de Susie lou Chetcuti et la démonstration de certaines techniques d’animations d’Illianah Van Herirewedhe-Phillo, une étudiante à l’Ésaat de Roubaix, ont pu permettre aux enfants de comprendre les bases de l’animation et voir qu’un dessin animé se constitue en plusieurs dessins qui défilent « très vite ».
Grâce à l’aide des intervenant·e·s et des enseignant·e·s, ils ont réalisé leur propre petit film en pixilation. Le pitch : Les enfants avancent vers une télévision en se faisant manger un par un par celle-ci. La morale est bien explicite : les écrans peuvent empêcher les enfants de s’épanouir en les privant de faire d’autres activités plus stimulantes et enrichissantes.
Au bout d’un mois d’ateliers, les enfants sont repartis avec de nouvelles connaissances sur les usages des écrans et le monde de l’image, jackpot !